Parker et les Spurs tombent de haut

Publié le par vincedaace

  NBA PLAYOFFS 2011Memphis Grizzlies 99 - San Antonio Spurs 91

 San-Antonio-Spurs-v-Memphis-Grizzlies-NBA-Playoffs-Preview-.jpg

 

 

 Les Grizzlies du All-Star en puissance Zach Randolph ont étouffé les Spurs de Blair

 

 

Sous les vivats du FedEx Forum, les Spurs de Tony P ont totalement pris l'eau face aux Grizzlies  d'un Zach Randolph au sommet de son art. La franchise Texane et ses nombreux All-Stars Players n'a rien pu faire, terrorisée par d'évidentes lacunes au rebond et un banc défaillant. Un drame après une saison régulière de rêve.

  

.

 

Déjà poussés aux prolongations lors du match 5, les Spurs ont vu le couperet tomber face à des Grizzlies déchaînés. Et en voilà une équipe qui en a de la gueule. On ne présente plus TP et Manu ou le légendaire Tim Duncan, meilleur ailier fort de la Conf Ouest avec Nowitzki. Mais rien n'y a fait, pour le meneur français, le feu follet argentin aux abonnés absents et surtout Duncan, bouffé tout cru par un Zach Randolph qui prend de plus en plus d'envergure à chaque saison depuis son arrivée sur les rives du Mississippi.

 

Les Spurs n'ont fait que courir après le score, dépassés par les évènements malgré les fulgurances de TP et quelques éclairs de Duncan et du courageux pivot Matt Bonner, mais la grosse opposition de Gasol et Z-BO Randolph au rebond a comme souvent dans ces matches couperets fait la différence.

 

TP a fait son match notamment dans le troisième quart-temps : timing, anticipation, changements de rythme incessants malgré ses 10 ans de NBA, avec toujours ses légendaires teardrops et des crossovers de matou rusé.

 

Quatrième quart temps de fou à Memphis, les ours mal léchés ne lâcheront plus un match maîtrisé avec la tête, les jambes et les coups de boutoir du colosse Randolph, sans parler du génial shooter Allen, Tony de son prénom, qui joue les Jesus Ray Allen en alliant fiabilité dans le jeu rapide et sang-froid au lancer franc.

 

Randolph crève l'écran

 

Défense intérieure, extérieure, un contre un, placement, assists, fadeaways, 666 pour le sicksicksick Z-Bo qui a mystifié quasi à lui tout seul un collectif dessoudé malgré trois titres de NBA avec ce Big Three Gino-TP-Duncan. La moitié des points de l'ancien JailBlazer de Portland ont été marqués dans le quatrième quart-temps !

 

Et contre les Spurs, il faut des cachous bien accrochés au slibard pour réussir des playoffs pareils sans se départir de son calme alors qu'on sait la réputation sulfureuse du bestiau. 2.06m, sans doute un quintal, des tonnes de testostérone aux ressorts psychologiques certes fragiles, mais qui sait, 30 ans est peut-être son âge de raison !

 

Face à un tel monstre, impossible pour les Spurs de la jouer slowstarter et courir après le score quasi tout le match quand on a enquillé 60 victoires en une saison régulière.

 Qui plus est contre une équipe de morts de faim comme les Grizzlies qui se posent en épouvantails des Playoffs à l'Ouest avec une superstar comme Randolph (MVP officieux de cette confrontation), un guerrier comme Marc Gasol, et une tripotée de fines lames comme Allen, Battier, Conley et même le controversé OJ Mayo.

 

Déchaînés en fin de match, les locaux ont enquillé face à des Spurs à peine maintenus par TP, mais que dire du fantômatique Gino, joueur trop inconstant malgré des capacités indéniables au shoot, à l'inter, mais où est passée la complémentarité dans tout ça ? A qui la faute? Pop le coach, trop frigide tactiquement? Au collectif élimé par les années, à la santé fragile de Duncan et Manu, pourtant présents au All-Star Game mais figés dans le parquet de la FedEx Arena comme chez eux dans le Texas, la fin d'une époque sans doute.

 

Les Grizzlies en tout cas en voulaient plus, preuve en est leur nette domination aux cruciaux Second Chance Point où Z-BO Randolph a excellé.

 

La morale pour les Spurs après cet enterrement de gala est multiple :

 

TP esseulé, Manu à la rue, Duncan momifié par Randolph, une profondeur de banc difficile à évaluer tant les Grizzlies ont ce soir éclipsé tactiquement et physiquement, malgré leur infériorité technique, des Spurs qui ne peuvent que pleurer et rêver à une meilleure saison en 2012, mais une page de l'histoire des Texans se tourne, dans une Division Sud-Ouest de plus en plus féroce.

 

Les Grizzlies en route vers la finale ?

 

Un match indécis s'annonce entre deux franchises jeunes et en plein essor, car Z-BO et les siens seront attendus de pied ferme par les bouillants Westbrook et Durant du Thunder d'Oklahoma City, qui ont tranquillement battu leurs victimes expiatoires des Nuggets de Denver.

Mais qui pourra stopper Randolph, qui a été le joueur le plus impressionnant à l'Ouest de ses playoffs en termes de détermination mentale et d'impact physique? 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article